Le divorce est un bouleversement à bien des égards, que ce soit pour celui qui part ou pour celui qui reste et cela vaut aussi pour les couples qui choisissent cette voie d’un commun accord.
En effet, divorcer implique souvent que l’on se trouve dans un état émotionnel fragilisé, que l’on doit, sans y être préparé, réapprendre à vivre seul, réorganiser sa vie et son quotidien, prendre en charge toutes les conséquences pratiques et notamment, financières de ce divorce, affronter le regard des autres et, si l’on est parent, continuer de s’assurer du bien-être des enfants qui sont souvent affectés par cette annonce.
Bien évidemment, lorsque l’on se trouve dans la position de celui qui est quitté, on fait face à des sentiments variés et différents tels que, notamment, l’incompréhension, le déni, la tristesse, la mélancolie, l’envie de rien, la peur, l’angoisse, le ressentiment, la rancœur, la rage, la jalousie, le dénigrement de soi, la colère et même la haine parfois.
L’autre devient alors le centre de nos pensées.
On peut aussi se sentir trahi surtout lorsque l’on sait l’autre heureux et lorsqu’il/elle nous a quitté pour un/une autre.
On souhaite souvent que l’autre revienne. On veut croire que tout est encore possible. On se promet de changer. On est en effet persuadé d’être coupable et que si l’autre est parti, c’est forcément de notre fait. On pense qu’il s’agit d’un incident de parcours comme de nombreux couples en rencontrent et parfois, tel est bien le cas.
Mais il arrive aussi que la rupture soit définitive et qu’il faille alors se rendre à l’évidence. Alors, on ne dort plus, on ne mange plus ou on mange trop, les pensées négatives tournent en boucle dans notre esprit sans que l’on puisse s’en défaire. On aimerait bien se montrer plus fort, plus détaché. On aimerait donner une autre image de soi-même mais cela n’est en rien aisé.
Alors, on souhaiterait pouvoir rayer l’autre de sa vie. On souhaiterait le voir souffrir comme on souffre soi-même et on aimerait lui prendre…Tout.
Celui/celle qui part veut aussi souvent faire table rase du passé et passer à autre chose. Il/elle souhaite « reprendre sa liberté » mais ne veut plus rien devoir à l’autre. Il/elle peut aussi avoir du ressentiment envers l’autre. La décision est enfin prise et il/elle veut que cela aille vite à présent. Il/elle n’a alors pas envie d’entrer dans des discussions sans fin. Mais l’autre en a souvent besoin.
Pour celui qui part, les choses devraient être simples : on divorce, on s’accorde sur les aspects pratiques et surtout on laisse l’émotionnel de côté.
Malheureusement, cela n’est pas évident en pratique. Les couples ont souvent besoin de se dire les choses pour pouvoir aborder ensuite des discussions plus pratiques. On ne défait pas un couple comme on se défait une entreprise. Il faut pouvoir donner du sens à son histoire. Il faut pouvoir dire et être entendu. Il faut pouvoir tourner la page.
On divorce et on oublie parfois la raison et souvent les enfants. Les enfants se retrouvent ainsi au centre de conflits qu’ils ne sont pas en mesure d’arbitrer ni d’affronter. Ils ont pourtant déjà leur propre peine à gérer. Cette situation est préjudiciable pour tous.
Les parents pourraient choisir une meilleure option. Il pourrait ainsi décider d’aller au-delà de leurs sentiments respectifs afin de trouver ensemble la meilleure voie pour les enfants en construisant un couple parental solide. Cela n’empêchera pas de dire aux enfants leur tristesse et leurs doutes mais ils leur offriront ainsi les bases solides pour qu’ils puissent continuer de grandir en toute sérénité.
La médiation répond à cet objectif. Il s’agit d’un processus volontaire et confidentiel qui permettra notamment aux parents qui se trouvent en situation de conflit, de séparation ou de divorce de rétablir un dialogue, d’entendre ce que l’autre a à dire, de reprendre le contrôle de leur vie et d’ouvrir la voie à des décisions favorables pour eux- mêmes et pour leurs enfants.
L’avocat Médiateur FSA pourra accompagner les couples dans cette démarche et les aider à formaliser un accord mutuel qui pourra être directement entériné par les juges suisses.
Ce n’est qu’en parvenant à l’Acceptation que l’on peut reconstruire sa vie.
Jacques Salomé a écrit fort justement que « la mise en mots supprime la mise en maux » et cela est particulièrement vrai pour des conflits familiaux qui engendrent souvent des maux tant émotionnels que physiques.
Les parents qui divorcent n’ont pas d’autre choix que de maintenir le lien pour le bien de leurs enfants. Il leur appartient de le faire de la meilleure manière qui soit, d’autant plus que cela aura un impact positif pour tous.